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Hoshi wo Ou Kodomo

Fiche technique
Autres titres |
星を追う子ども (japonais) Voyage vers Agartha (français) Children Who Chase Lost Voices from Deep Below (anglais) |
Format | Film |
Studio | CoMix Wave |
Genre | Romance / Aventure / Drame / Fantastique / Tranche de vie |
Période | 2011 |
Durée | 116 min |
Interêt global ![]() | ![]() |
Staff | Auteur : Makoto Shinkai
Réalisation : Makoto Shinkai Scénario : Makoto Shinkai Character design : Takayo Nishimura Direction artistique : Takumi Tanji Musique : Tenmon |
Résumé
Asuna Watase a pris l'habitude de braver les interdits en empruntant le pont de la voie ferrée pour grimper en haut de son rocher, dans les montagnes, là où elle capte mieux les ondes. A l'aide de son poste de radio bricolée, elle s'amuse à capter les différentes émissions et notamment les mélodies. Un jour, elle capte une mélodie, dont la beauté transporte son âme et va bien au-delà d'une simple musique.
Peu de temps après, Asuna fait la rencontre d'un étrange garçon, Shun, qui la sauve des griffes d'un monstre, que les autres témoins prennent pour un ours. Le garçon semble avoir élu domicile non loin du repère de la jeune fille dans la montagne et il lui déconseille de revenir dans la forêt, mais Asuna est suffisamment intriguée pour le revoir. La nuit approchant, leur discussion est écourtée: Shun laisse juste entendre qu'il vient d'un pays étranger, Agartha. Asuna compte lui poser d'autres questions le lendemain, mais le jour d'après, personne ne se présente aux alentours du rocher, alors qu'il pleut des cordes.
A l'école, un nouveau professeur remplaçant, Ryûji Morisaki, commence ses cours avec une séance de lecture abordant un thème pour le moins atypique, où il mentionne Agartha et la véritable nature de ce pays.
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Commentaire
Makoto Shinkai n'en est plus à son premier long métrage, après Cinq centimètres par second et la Tour au-delà des nuages mais il quitte son style purement contemplatif pour aborder un récit avec un peu plus l'accent de l'aventure et des contes. Nous commençons par des scènes de la vie quotidienne de la vie d'Asuna à l'arrivée rapide de Shun et des événements surnaturels. L'introduction se termine avec le début du voyage vers Agartha, qui prend la tournure d'un voyage initiatique pour tous les protagonistes, jusqu'à la destination finale et les fortunes diverses des uns et des autres.
Dès les premières minutes, vous avez l'impression de regarder une production des studios Ghibli. C'est flatteur quant à la qualité technique du film et d'ailleurs, il n'y a aucune raison pour que Hayao Miyazaki et ses collaborateurs aient le monopole sur les récits d'aventures à la Mononoke Hime ou les Contes de Terremer. En revanche, il est regrettable de noyer Hoshi wo Ou Kodomo avec de nombreuses scènes ou allusions directement tirées des films de Miyazaki.
C'est sans doute tiré par les cheveux de faire un parallèle entre Asuna et Kiki de Majo no Takkyûbin mais quand la jeune fille a son chat qui lui grimpe sur les épaules, vous revoyez Nausicaä et Têto, de Kaze no tani no Naushika. Il nous a fallu du temps pour comprendre que l'animal était sensé n'être qu'un chat et que nous n'étions pas déjà dans un monde complètement imaginaire, dès l'introduction.
Les allusions aux films de Ghibli, se succèdent sans arrêts, que ce soit les chevauchées ou les instants de repos, tirées de Mononoke Hime, ou les accoutrements qui rappellent les Contes de Terremer. Le titre le plus visible est sans doute Tenkû no Shiro Laputa, avec une nouvelle pierre bleue, des plongées dans l'eau qui rappellent les vestiges noyés du château et surtout une scène calquée sur l'arrivée du paisible robot.
Il aurait pu y avoir un hommage aux films Ghibli, sans que cela ne tourne au pillage. De tels plans agacent pendant la projection du film, de la même manière, où la reprise des noiraudes de Totoro passent moyennement dans le Voyage de Chihiro.
Un autre étonnement est la description du pays Agartha, à la fois contrée oubliée sur le déclin et pays magique. Le voyage des protagonistes est cohérent mais l'apparition de personnages, pour ne jamais les revoir par la suite, surprend un peu. Cela donne l'impression que le scénario a été écrit au fur et à mesure du film. Une autre caractéristique de Miyazaki, qui, lui, a cette habitude.
Tout ceci est d'autant plus dommage, qu'Hoshi wo Ou Kodomo a des arguments à faire valoir et qui lui sont propres. Les paysages orchestrés par Takumi Tanji sont sublimes et les musiques de Tenmon sont vraiment à la hauteur de la qualité technique du film, pour soutenir le rythme et enrichir l'atmosphère. Des scènettes sont insérées ci et là pour provoquer un moment d'émotion mais dès qu'elles sont classées "inspirées par Miyazaki", l'effet tombe à l'eau. D'un autre côté, quelqu'un qui n'aurait jamais vu aucun film des studios Ghibli, a des chances d'y être sensible et de beaucoup aimer.
Le réalisateur récite ses classiques pendant les quelques combats, autant de scènes d'action, soit à l'arme lourde, soit à l'arme blanche. En général, la mise en scène tempère habillement le séquencement des plans, avec un temps d'arrêt sur les paysages ou un détail, avant de revenir sur les personnages.
Le point fort du film est d'aborder le thème de la mort d'une manière très délicate. Nous sommes à mille lieux des shônen tel que Fullmetal Alchemist, qui mêle l'accès à l'au-delà à une quête du Graal avec des batailles et des combats dans tous les sens. A l'opposé, nous ne sombrons par dans une introspectives inintelligible à la Ghost in the Shell. En ce sens, Hoshi wo Ou Kodomo est à rapprocher de Kaze no Tairiku, qui est un titre de référence sur ce thème, avec un aspect épouvante moins prononcé quand même.
Il est impossible d'aller juste à classer certains passages dans le genre horreur, mais la peur est quand même présente avec des monstres bien sentis ci et là, et des endroits qui n'inspirent pas confiance. Makoto Shinkai nous offre un film entre deux eaux, à la fois pour le grand public via son héroïne qui se découvre et quelques effets bisounours, et aussi pour un public plus exigeants.
L'importance relative des personnages est remarquable. Sans surprise, Asuna a un rôle central mais Ryûji Morisaki a un poids beaucoup plus fort que celui du ou des héros. Là, où 99% des films nous serviraient un Ryûji en tant que méchant de service, tel que le colonel Muska - pour continuer les analogies avec Laputa -, Makoto Shinkai nous dresse un portrait tout de suite plus ambigüe et surtout consistant de bout en bout. Ryûji poursuit aussi son voyage initiatique et nous fait grâce d'un retournement de veste à la dernière minute.
D'un autre côté, nous aurions aimé une présence plus forte des héros, même si l'influence de Miyazaki est encore perceptible avec la prédominance d'un personnage féminin. Asuna est méritante, très bonne élève en classe, tout en s'occupant des tâches ménagères à la maison, pour aider sa mère qui accumulent les gardes à l'hôpital, en l'absence du père, décédé. Bizarrement, la mort du père a très peu d'impact sur l'histoire du film, même si cela nous vaut une scène émouvante au début.
En conclusion, Hoshi wo Ou Kodomo est un film abouti, avec un thème solide, et d'une grande qualité. Il est étonnant qu'il ait connu une sortie si confidentielle au Japon, avec seulement 20 salles pour sa première semaine d'exploitation. En revanche, les moult références directes ou les inspirations communes avec les productions des studios Ghibli parasitent plus le film qu'ils ne le servent.
Avis
Soumis par Cat_Mimille le 23 février 2012
Avis des membres d'Animint
Appréciation Générale : |
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Animation : |
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Graphisme : |
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Personnages : |
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Histoire : |
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Bande son : |
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